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Au moins 25 morts dans des combats entre régions rivales en Somalie


Vue sur la ville de Galkayo, juste après l'attentat-suicide, en Somalie, le 21 août 2016. (Horseec Media)
Vue sur la ville de Galkayo, juste après l'attentat-suicide, en Somalie, le 21 août 2016. (Horseec Media)

Au moins 25 soldats ont été tués et 30 blessés dimanche dans de nouveaux combats dans la ville de Galkayo entre forces de deux régions autoproclamées semi-autonomes du nord de la Somalie, ont indiqué lundi des responsables militaires des deux camps.

"Nous avons perdu environ 12 hommes et plus de dix sont blessés", a déclaré à l'AFP le commandant de l'armée de la région du Puntland Jumale Jama Takar, tandis qu'un commandant de l'armée du Galmudug, Qoje Abdirahman, a fait état de 13 morts et "près de 20 blessés" au sein de ses troupes.

Les deux camps se rejettent la responsabilité des combats, qui ont marqué l'échec d'un accord de paix signé quelques jours plus tôt à Dubai entre les dirigeants du Galmudug et du Puntland. La ville de Galkayo a été récemment le théâtre de combats sporadiques, mais ceux de dimanche sont les plus meurtriers de ces dernières semaines.

Des habitants et un chef coutumier interrogés par l'AFP assurent pour leur part que le bilan des combats est plus lourd que celui avancé par les responsables militaires.

"Sur la seule journée d'hier, plus de 35 personnes ont été tuées, et plus de 100 blessées. La plupart des tués sont des combattants, mais il y a aussi des victimes civiles", a soutenu Mohamed Farah, un chef coutumier de Galkayo. "Nous appelons les deux camps à la retenue et à arrêter la guerre".

Sur VOA Afrique, la chercheuse de Human Rights Watch en Somalie a indiqué que le "système de fédélarisation" est à l'origine du contentieux. Laetitia Bader précise que "la ville de Galkayo connait des conflits qui datent de l'époque d'avant la guerre civile" dans le pays.

Laetitia Bader jointe par Eric Manirakiza
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Selon Bile Abdulahi, un habitant de la ville, aucun combat n'a été mené lundi, mais des corps gisent encore là où les forces des deux camps se sont affrontées. "Il y a des préparations en cours et ces combats peuvent reprendre à tout moment".

Les tensions entre le Puntland et le Galmudug avaient éclaté en septembre après l'affirmation par le Galmudug que 13 de ses soldats avaient été tués par une frappe américaine visant des islamistes shebab. Le Galmudug accuse le Puntland d'avoir sciemment fourni de fausses informations aux Américains pour mener cette frappe.

Depuis, des affrontements ont éclaté le 7 octobre dans la ville de Galkayo, divisée entre clans antagonistes. Le Puntland accuse le Galmudug d'avoir attaqué ses forces pour se venger de la frappe américaine alors que selon, le Galmudug, ils ont éclaté pour un problème de démarcation territoriale dans Galkayo.

Le commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM) avait confirmé fin septembre avoir mené une attaque "pour se défendre" près de Galkayo le 28 septembre, lorsque des militants shebab avaient attaqué des forces somaliennes et leurs conseillers américains. L'AFRICOM avait dit avoir tué "neuf combattants ennemis".

Par le passé, Galkayo a déjà été le théâtre de fréquents affrontements entre clans ou groupes rivaux, qui sont toutefois distincts des rebelles islamistes shebab, liés à Al-Qaïda, lesquels s'opposent au gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale.

Avec AFP

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