"Je nie être coupable des crimes qui me sont reprochés", a indiqué l'accusé dans une déposition lue par son avocat, Pieter Botha.
En janvier 2015, les corps de Martin, Teresa et Rudi van Breda avaient été retrouvés dans leur maison de Stellenbosch (sud), manifestement assassinés à coups de hache.
Deux membres de la famille ont survécu au carnage, la soeur cadette Marli, dans le coma et touchée au cou et à la tête, et Henri, 22 ans, légèrement blessé à coups de couteaux.
Le jeune homme est rapidement soupçonné mais, faute de preuves flagrantes, il n'a été inculpé qu'un an et demi plus tard.
Lundi, Henri van Breda, costume et cravate sombre, a gardé la tête basse durant toute la lecture au tribunal de la déposition où il a donné sa version des faits.
Après une soirée "normale" passée en famille, il raconte s'être réveillé dans la nuit pour aller aux toilettes lorsqu'il a entendu "de bruyants claquements". Le jeune homme de 22 ans raconte avoir alors vu "une silhouette cagoulée" en train d'attaquer son frère Rudi avec une hache.
"J'ai crié à l'aide", raconte Van Breda qui explique que son père est ensuite arrivé dans la chambre pour tenter de neutraliser l'agresseur. "Il a été frappé alors qu'il se jetait sur l'assaillant. Il a été touché plusieurs fois et je me souviens que l'agresseur riait alors qu'il frappait mon père", a poursuivi l'accusé.
Henri van Breda explique ensuite qu'il a tenté de maîtriser l'assaillant mais que celui-ci a réussi à lui administrer quelques coups de couteaux avant de prendre la fuite.
Après avoir tenté en vain de poursuivre le meurtrier, le jeune homme se serait finalement évanoui.
"Je me suis réveillé dans l'escalier, je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient. Je suis allé à la cuisine et j'ai essayé plusieurs fois d'appeler les secours".
Avec cette version, Henri van Breda espère dissiper les nombreuses zones d'ombre qui entourent cette affaire.
Ce procès suscite un vif intérêt en Afrique du Sud, peu habituée à la criminalité entre les habitants de ses quartiers huppés.
Avec AFP