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L'administration tchadienne formée sur la protection internationale des réfugiés


Les autorités administratives, judiciaires et militaires de la région de l'Ennedi-Est (Amdjarass) en formation sur la protection des réfugiés soudanais.
Les autorités administratives, judiciaires et militaires de la région de l'Ennedi-Est (Amdjarass) en formation sur la protection des réfugiés soudanais.

Au Tchad, la représentation du haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, en partenariat avec le gouvernement tchadien forme les autorités administratives, sécuritaires, militaires et judiciaires de la Région de l’Ennedi-Est sur la protection internationale des réfugiés et la recherche des solutions durables.

La formation se déroule du 31 mai 2016 au 02 juin 2016 à Amdjarass, chef-lieu de la région de l’Ennedi-Est dans la zone septentrionale du pays.

Reportage d'André Kodmadjingar, correspondant au Tchad pour VOA Afrique
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Amdjarass, une région située à l'est du Tchad, abrite plus 27.000 réfugiés qui ont fui le conflit du Darfour. Ils vivent actuellement dans le camp de Ouré Cassoni, situé à 7 km de la frontière avec le Soudan, depuis plus de dix ans.

Le HCR veut s’assurer qu’avec la mutation des nouveaux responsables dans les structures étatiques de la région et surtout avec le déploiement des éléments de forces mixtes Tchad et Soudan, ceux-ci assument-ils, leur responsabilité de protection des réfugiés conformément aux conventions internationales signées et ratifiées par le Tchad.

Dossou Patrice Ahouansou, administrateur principal du HCR sous délégation de l’Est, explique l'origine de cette idée : "Nous avions trouvé opportun d'organiser une séance de renforcement des capacités pour échanger sur les responsabilités dans la protection, mais aussi mieux prévenir les violences".

"Prévenir les violences" car les jeunes filles réfugiées font l’objet quotidien de viol comme en témoignent quelques-unes. "La sécurité n'est assurée que dans le camp, confie une femme, donc malheurs à toi si tu vas en dehors du camp pour aller chercher du bois pour chauffer, car parfois des garçons ou même des hommes en tenues militaires sortent de nulle part pour attaquer".

Cette information est confirmée par le vice-président du camp de Ouré Cassoni Adam Souleymane. Pour lui, cette formation la première du genre est une occasion pour les autorités administratives et militaires de la zone de connaitre les droits et devoirs des réfugiés longtemps bafoués et permettra à la réduction des violences sexuelles exercées sans état d’âme sur les réfugiés.

Le sous-préfet de Kariari colonel Hassan Targari reconnait qu’il existe une violence basée sur le genre, mais il déclare que le phénomène de viol n’est pas récurent dans sa circonscription.

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