Cet "accord global" trouvé avec les avocats de 332 victimes met fin aux poursuites contre des salariés de l'université impliqués dans le plus grand scandale de l'histoire du sport américain, a précisé la MSU dans un communiqué.
D'autres plaintes visent notamment la Fédération américaine de gymnastique, le Comité olympique américain ou le couple d'entraîneurs Bela et Marta Karolyi qui gérait le centre d'entraînement de l'équipe nationale de gymnastique au Texas.
Nassar, 54 ans, a été condamné fin janvier et début février à plusieurs peines dont une pouvant atteindre jusqu'à 175 ans de prison pour avoir agressé durant deux décennies au moins 265 victimes, dont près de 160 gymnastes, la plupart mineures, sous couvert de traitements médicaux.
Lors de ce procès historique, les victimes, championnes comme anonymes, ont livré des témoignages poignants de leur vie brisée.
Il a aussi été condamné en décembre à 60 ans pour possession d'images pédopornographiques.
Cet ostéopathe a officié de 1994 à 2016 au sein de la Fédération américaine de gymnastique, du Comité olympique américain (Usoc) et de la MSU. Plusieurs responsables de ces différents organismes ont démissionné.
- Enquête en cours -
"Toutes les survivantes espèrent sincèrement que cet accord entraînera des réformes institutionnelles qui mettront fin aux menaces d'agressions sexuelles dans le sport, dans les écoles et dans notre société", a déclaré John Manly, avocat de nombreuses victimes, dans un communiqué.
Outre ce dédommagement, une enquête judiciaire dirigée par le procureur spécial William Forsyth est toujours en cours et vise à comprendre pourquoi personne n'a stoppé Nassar au sein de l'Université.
"Il est très important d'avoir trouvé un accord sur le volet civil", a dit M. Forsyth dans un communiqué, ajoutant que l'enquête "reste ouverte et suit son cours".
William Strampel, ancien doyen de l'Ecole de médecine ostéopathique de MSU, où était salarié Larry Nassar, a ainsi été arrêté et incarcéré fin mars. Cet homme de 70 ans est accusé de comportement sexuel criminel, faute professionnelle et négligence intentionnelle.
La championne olympique de gymnastique Alexandra Raisman, elle-même victime des attouchements du praticien, a décidé de poursuivre la Fédération et l'Usoc pour "négligence" en raison de son traitement des agressions sexuelles commises par Larry Nassar. La gymnaste de 23 ans estime que les deux organisations "savaient ou auraient dû être au courant" du comportement abusif du docteur.
L'Usoc a reconnu sa responsabilité et annoncé qu'une commission d'enquête indépendante allait "déterminer comment des abus d'une telle ampleur ont pu ne pas être détectés pendant aussi longtemps."
Avec Afp