Environ 11.000 personnes ont trouvé refuge et d'autres continuent d'affluer dans la ville à la suite d'affrontements qui ont débuté fin novembre "entre divers groupes armés", a indiqué à l'AFP Sylvie Pellet, chargée de communication du CICR en Centrafrique.
"Beaucoup de villages environnants se sont vidés" et les déplacés se réfugient "notamment dans des familles ou dans l'enceinte ducentre de santé" de Paoua, ville de 10.000 habitants, précise Mme Pellet.
Le mois dernier, un chef du groupe armé Révolution et Justice (RJ), Clément Bélanga, réputé auteur de nombreuses exactions contre la population, a été tué, selon d'autres sources concordantes.
La Centrafrique, ex-colonie française indépendante en 1960, a basculé dans le troisième conflit de son histoire en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par la rébellion séléka, qui a entraîné des représailles de groupes anti-balaka.
Le pays connaît une recrudescence de violences depuis un an, après le départ de la force française Sangaris. Des groupes armés se battent dans le pays où l'autorité de l'Etat peine à dépasser la capitale Bangui.
Environ 4,5 millions d'habitants vivent en Centrafrique où la moitié est en état d'insécurité alimentaire, selon l'ONU.
En raison des violences, plus de 600.000 personnes sont déplacées en Centrafrique et 500.000 sont réfugiées dans des pays voisins.
Avec AFP