La région de Paoua s'enlise dans le chaos.
Plus de 80.000 déplacés internes, 100 villages incendiés, une centaine de morts et d'énormes dégâts matériels, le bilan est lourd, selon le collectif des députés de l'Ouham Pende.
>> Lire aussi : Au moins 25000 nouveaux déplacés dans le nord-ouest de la Centrafrique
"La population de Paoua vit une tragédie depuis plus de trois semaines. Vous avez déjà 60.000 personnes déplacées à Paoua-centre, 10.000 qui ont traversé vers le Tchad, et à peu près 25.000 à 30.000 qui vivent dans la brousse. Vous avez plus d‘une centaine de villages brulés. Vous avez des champs détruits, du bétail emporté et des corps qui jalonnent même les routes sans que personne n’y prenne garde. C’est un désastre", se plaint sur VOA Afrique Timoléon Baikoa, député de Paoua 2.
Les affrontements entre la Révolution Justice et les Ex-Séléka du général BAHAR, deux groupes rivaux continuent d'affecter les différents villages. Anicet Georges Dologuele, chef de l'opposition craint une catastrophe humanitaire.
Dépassées par l'ampleur des violences, les femmes ressortissantes de la région de Paoua à Bangui appellent les autorités à une action d'urgence afin de sauver des vies, soutient Célestine Dibert-Bekoy, chargée de communication de leur collectif.
>> Lire aussi : Afflux de réfugiés à Paoua en Centrafrique
La semaine dernière, les ministres de la défense et de la sécurité se sont rendus à Paoua pour s'enquérir de la situation.
Selon le Général Henri Wanze Linguissara, ministre de la sécurité publique, les dispositions sont en cours pour assister la population en détresse.
Les affrontements aux alentours de Paoua ont éclaté fin 2017 à la suite de l'assassinat de Raymond Belanga, leaders d'une faction RJ par les ex Séléka.