En route pour le tribunal de Dakar, le cortège de Barthélémy Dias accompagné de Ousmane Sonko, est dévié au niveau du quatier Point E. Les forces de l’ordre leur indiquent qu’ils ne peuvent pas passer par l’université de Dakar pour éviter des troubles à l’ordre public.
Ousmane Sonko s’exprime en premier et soutient qu’on n’a "pas notifié de renvoi" du procès à Barthélémy Dias et que ce dernier était donc en droit de rejoindre le tribunal par la voie qu’il veut. De son côté, le principal concerné demande aux gendarmes de l’escorter mais le commandant lui conseille de passer par une autre route pour aller "vers le tribunal".
Malgré la ténacité des deux leaders, les gendarmes dressent un barrage et opposent un refus catégorique.
Barthélémy Dias demande aux forces de l’ordre de savoir raison garder. Ces dernières répondent par une salve de grenades lacrymogènes. Les leaders de l’opposition sont ainsi pris en tenaille entre les éléments de la Police et ceux de la gendarmerie.
Dispersés de force, les militants crient leur ras-le-bol face à cette situation.
"Ils n'ont pas le droit de lui imposer la voie à prendre pour aller au tribunal. La jeunesse sénégalaise est déterminée et elle fera face à cette injustice. Macky Sall en 2009 quand il a été convoqué au tribunal, il avait publiquement fait savoir qu'il allait emprunter l'itinéraire de son choix", s’emporte un quadragénaire.
Suite à ces échauffourées, Barthélémy Dias, Ousmane Sonko et Malick Gackou ont été arrêtés par les éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) de la Police Nationale.
Une nouvelle qui a entraîné des débuts de manifestations dans la capitale où l'autoroute VDN, l’une des voies les plus empruntées, a été barrée. Finalement, les leaders de l’opposition ont été libérés vers 18 heures, heure de Dakar.