Christiane Dossou, une Béninoise installée à Philadelphie depuis dix ans, se réjouit de cette visite du pape dans la ville.
“Il est tellement humble. Tout le monde veut le voir, veut le toucher”, nous dit cette mère de 37 ans.
“Si je peux m’approcher de lui, je lui dirai de prier pour l’Afrique, de faire ce qu’il peut pour améliorer la vie des gens là-bas”, confie encore Christiane.
François Mudosa, un Congolais de 32 ans qui a émigré à Philadelphie en 2009, se dit rempli d’espoirs.
“Ce pape est une inspiration, un leader. Si je le vois en face, je lui demanderai sa bénédiction”, dit ce père de deux enfants.
Toutefois, François estime que les mesures de sécurité mises en place à Philadelphie, ultime étape de la visite papale aux Etats-Unis, sont très restrictives.
“C’est pratiquement impossible de circuler dans la ville. Les gens sont découragés et ne veulent plus aller voir le pape ce weekend”, se plaint François.
En effet, dans les rues de la ville, il y a des grincements de dents. L’ambiance y est certes électrique mais certains habitants ne lésinent pas sur les mots pour décrire l'arrivée du pape François demain: tempête papale ou, si vous préférez, “Popemageddon”, faisant allusion à un événement météorologique majeur. Et pour cause!
La cinquième plus grande ville des Etats-Unis est pratiquement paralysée à partir de ce vendredi, et ce, pendant tout le weekend. De nombreuses routes sont fermées, donc difficile d’entrer dans le centre-ville ou d’en sortir; très peu de commerces sont ouverts; et beaucoup d’employés ont été contraints de chômer ce vendredi.
Pour le Frère Roger Capchin de l’Ordre des Franciscains, ce n’est pas bien grave.
“Ce ne sera que pour deux jours. Tout le monde va être gagné par l’enthousiasme qui y règne”, dit-il.
Philadelphie qui abrite la Rencontre mondiale des familles, le plus grand rassemblement au monde des catholiques, depuis quatre jours s’attend à accueillir jusqu’à un million de visiteurs lors du séjour papal qui prend fin dimanche.