Cette ville a attribué en janvier des bourses à 16 jeunes filles.
La maire de la ville, Dudu Mazibuko, a justifié cette décision en estimant que c'est un moyen de réduire la propagation des MST et les risques de grossesses.
"Ces arguments sont au mieux malavisés et fournissent un cadre bien commode à des pratiques destinées à opprimer les femmes", a estimé la ministre Babathile Dlamini, dans le Daily Maverick, un journal en ligne.
Les bénéficiaires de ces bourses doivent subir des tests à chaque retour de vacances pour vérifier si elles ont ou non perdu leur virginité.
"Les filles qui ont moins de 18 ans ne peuvent pas subir ces tests ; c'est contraire à la loi", a précisé la ministre. Celles qui sont majeures doivent quant à elles donner leur consentement à un tel examen.
Selon la ministre, cette mesure qui n'est appliquée qu'aux jeunes filles est comparable à une "agression sexuelle" contraire aux lois sur l'égalité des genres. "C'est une forme injustifiée de discrimination", précise-t-elle.
Mme Dlamini, qui est aussi la présidente de la ligue des femmes de l'ANC, le parti au pouvoir, s'en est également pris aux tests traditionnels de virginité, souvent menés par de vieilles femmes qui ne sont pas médecins, les qualifiant d'inefficaces, peu hygiéniques et en violation des droits des jeunes filles.
La commission sud-africaine pour les droits humains a dit avoir reçu d’innombrables messages sur internet et de nombreuses plaintes sur cette question.
Avec AFP