Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés se dit "très préoccupé" par cette évolution en Afrique du Sud, a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole du HCR, Adrian Edwards.
Une autre porte-parole du HCR, Karin de Gruijl, a révélé que la plupart des victimes sont des demandeurs d'asile et la majorité vient du Mozambique, du Malawi et du Zimbabwe. D'autres du Burundi, RDC et Rwanda.
50% des étrangers ayant fui les violences sont "sans documents", c'est-à-dire qu'ils sont entrés en Afrique du Sud de façon illégale, a précisé Gruijl, indiquant que le HCR a salué la réponse du gouvernement qui essaie de contenir la situation et de fournir de l'aide à ceux qui ont dû fuir leurs maisons.
"Ceux qui sont affectés par ces attaques xénophobes sont des réfugiés et des demandeurs d'asile ayant été obligés de fuir leurs propres pays en raison de la guerre et des persécutions. Ils sont en Afrique du Sud car ils ont besoin d'être protégés", a-t-il relevé.
L'agence onusienne a envoyé une équipe à Durban pour évaluer la situation.
Les déplacés ont été regroupés dans quatre abris. Mais les besoins en abris devraient augmenter, a averti le HCR.
Un premier groupe a été installé dans un centre de sports à Chatsworth, avec 1.400 personnes dont essentiellement des hommes.
Par ailleurs, 300 personnes sont regroupées à Isipingo et 450 autres à Greenwood Park. Et 1.500 autres ont été installées dans un centre à Phoenix.
Les conditions de vie dans ces centres sont "très basiques" et doivent être améliorées pour répondre aux besoins sanitaires et de santé des étrangers, a expliqué M. Edwards.
D'autres étrangers ont trouvé refuge dans les mosquées, églises et autres bâtiments.
En 2008, lors des pires émeutes xénophobes d'Afrique du Sud, il y avait eu 62 morts, dont une vingtaine de Sud-Africains pris dans les violences, et des dizaines de milliers de déplacés.