Le scrutin a confirmé les résultats des élections présidentielle et législatives largement remportées, une semaine plus tôt, par le camp de Buhari.
Ces élections confirment la sanction que les Nigérians, en général, ont infligée au président sortant et candidat malheureux, Goodluck Jonathan, désormais relégué dans l’opposition.
Le professeur Urdu Ayuba des sciences politiques et relations internationales à l’Université de Zaria, depuis l’Etat de Kaduma a fait une analyse des résultats de l’élection à VOA.
Le Congrès progressiste (APC) du nouveau président élu du Nigeria Muhammadu Buhari a remporté la majorité des Etats lors des élections locales, selon les résultats officiels publiés lundi, mettant fin à 16 ans de suprématie du Parti démocratique populaire (PDP) du président sortant Goodluck Jonathan.
L'APC contrôle au moins 21 sièges de gouverneurs, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (Inec) disponibles lundi matin, et pourrait en gagner d'autres dans les Etats où le décompte se poursuivait lundi.
Le Parti démocratique populaire (PDP) du président sortant Goodluck Jonathan régnait en maître sur la présidence et la majorité des 36 Etats de la fédération depuis la fin des dictatures militaires et le retour de la démocratie au Nigeria, en 1999.
Goodluck Jonathan, un chrétien du sud, a perdu la présidentielle contre Muhammadu Buhari, un musulman du nord, fin mars, lors de la première alternance démocratique dans le pays le plus peuplé d'Afrique avec 173 millions d'habitants.
Le PDP a concédé sa défaite lundi : en assurant qu'il devait se "repositionner" pour constituer une "opposition crédible", il a appelé ses partisans à se regrouper "dans l'intérêt général du peuple nigérian".
(Certaines informations reprises ici proviennent de l'AFP).