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Afrique du Sud: les violences ont touché plus de 40.000 commerces


Un membre de l'armée inspecte les dégâts dans le centre commercial pillé de Jabulani pendant les troubles causés principalement par l'emprisonnement de l'ancien président Jacob Zuma, à Soweto, en Afrique du Sud, le 13 juillet 2021. REUTERS/Siphiwe Sibeko
Un membre de l'armée inspecte les dégâts dans le centre commercial pillé de Jabulani pendant les troubles causés principalement par l'emprisonnement de l'ancien président Jacob Zuma, à Soweto, en Afrique du Sud, le 13 juillet 2021. REUTERS/Siphiwe Sibeko

Au moins 40.000 commerces sud-africains ont été pillés, incendiés ou vandalisés lors des violences meurtrières des derniers jours, a annoncé mardi le gouvernement.

"40.000 commerces ont été touchés" par des pillages, incendies ou actes de vandalisme dans la région de Kwazulu-Natal (KZN, Est), a déclaré à la presse la ministre des Petites entreprises, Khumbudzo Ntshavheni.

C'est dans cette région que les troubles ont commencé le 9 juillet, d'abord sous la forme d'émeutes au lendemain de l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma pour outrage à la justice.

Depuis, ils se sont étendus, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid 19, gagnant Johannesburg et faisant plus de 200 morts, selon les derniers bilans.

Sur le plan économique, le gouvernement estime que ces violences vont coûter 50 milliards de rands, soit 3,4 milliards de dollars, à l'économie.

Dans le détail et dans la seule région du KZN, 161 centres commerciaux ont subi de "graves dommages", a rapporté Mme Ntshavheni.

Au moins 1.400 distributeurs de billets ont été vandalisés, ainsi que 300 banques ou bureaux de poste, toujours dans cette seule région.

Enfin, 90 pharmacies ont été détruites, "sans reconstruction possible", alors que le pays subit une nouvelle vague de Covid-19.

Quant à la région de Gauteng, où se trouve Johannesburg, le gouvernement est encore en train d'évaluer les dégâts.

Mais, "il n'y a quasiment aucun secteur économique qui ait été épargné par les violences", a déjà prévenu mardi le président Cyril Ramaphosa, lors d'une rencontre avec des responsables économiques.

Les deux régions frappées représentent la moitié du PIB (produit intérieur brut) du pays.

M. Ramaphosa a, par ailleurs, admis que son gouvernement n'était "pas assez" préparé à ce type de violences, qui semblaient s'apaiser avec aucun nouvel incident déclaré depuis lundi.

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