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Le Sud-africain Mbeki demande aux députés de voter dans l'intérêt "du peuple"


Thabo Mbeki entre les anciens présidents FW de Klerk et Nelson Mandela, devant le Parlement au Cap, le 10 mai 2004.
Thabo Mbeki entre les anciens présidents FW de Klerk et Nelson Mandela, devant le Parlement au Cap, le 10 mai 2004.

L'ancien président sud-africain Thabo Mbeki a demandé mardi aux députés du Congrès national africain au pouvoir d'agir dans l'intérêt "du peuple" et non "du parti", à une semaine d'un vote de défiance au Parlement contre Jacob Zuma, l'actuel chef de l'Etat.

"Nos députés siègent au Parlement comme des représentants du peuple (...) pas comme la voix du parti politique auquel ils appartiennent", écrit l'ex-chef de l'Etat dans une tribune publiée dans le quotidien The Star.

"La controverse actuelle a peut-être, enfin, obligé notre pays à mieux définir la relation constitutionnelle et morale entre le peuple et ses élus", a-t-il ajouté.

Jacob Zuma, embourbé depuis des mois dans de nombreux scandales de traverse une nouvelle tempête politique depuis fin mars, après un remaniement ministériel controversé.

En nommant dix ministres et autant de vice-ministres considérés pour la plupart comme ses fidèles et en évinçant le respecté Pravin Gordhan aux Finances, il a amorcé un début de crise politique en Afrique du Sud.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dernier dans les rues des principales villes du pays pour réclamer le départ de M. Zuma.

L'opposition a, elle, demandé l'organisation d'un vote de défiance devant le Parlement, le 18 avril, contre le chef de l'Etat.

Mais pour réussir elle doit obtenir la majorité des voix et donc compter sur des députés ANC qui possèdent une confortable marge de manoeuvre au sein du Parlement avec 249 élus sur 400.

Plusieurs voix se sont élevées au sein de l'ANC, avant de finalement rentrer dans le rang, la semaine dernière, lorsque le parti a donné la consigne de voter en bloc contre la motion de défiance.

Thabo Mbeki, successeur de Nelson Mandela à la tête de l'Afrique du Sud en 1999, avait lui-même été lâché par l'ANC qui l'avait poussé à démissionner en 2008.

Jacob Zuma qui fêtera ses 75 ans mercredi doit quitter le pouvoir au terme de son second mandat, en 2019.

Avec AFP

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