Le groupe militant somalien al-Shabab menance de lancer des attaques contre le Kenya, à moins que le gouvernement kenyan ne retire ses troupes du territoire somalien. Des soldats et des blindés kenyans sont entrés, au cours du week-end, dans le Sud de la Somalie, dans ce que les autorités kényanes ont présenté comme une opération « de poursuite » contre al-Shabab. Le Kenya accuse ce groupe rebelle d’avoir perpétré une série d’enlèvements près de la frontière avec la Somalie.
S’adressant à des journalistes lundi, à Mogadiscio, le porte-parole d’al-Shabab, Cheikh Ali Mohamud Rage, a dit que les troupes kényanes se sont enfoncés à 100 km à l’intérieur de la Somalie et ont mené des raids aériens dans le pays. Les combattants du groupe islamiste lanceront des attaques de représailles, à moins que le Kenya ne retire ses forces, a-t-il dit.
Le nombre et la position des troupes kényanes en Somalie ne sont pas clairs. Des habitants ont affirmé avoir vu des colonnes de 30 à 40 blindés, et les soldats kenyans seraient près du village somalien de Qoqani, abandonné samedi par les insurgés d'al-Shabab.
Le groupe islamiste appelle tous les Somaliens à défendre le pays contre ce que le groupe appelle « l’ennemi. » Des témoins affirment que des convois de combattants d’al-Shabab ont quitté la ville de Kismayo pour confronter les forces kenyanes.