Le meurtre des albinos continue d’être un problème au Burundi. Le centre du pays vient vivre cette barbarie la semaine dernière. Dans la nuit de jeudi à vendredi, quatre assassins armés de machettes ont coupé le bras à un adolescent atteint d’albinisme, avant de le frapper à coups de barre de fer.
L’assassinat a été perpétré à Kiganda, sur la colline de Gahweza, dans la province de Muramvya. La victime, Ephraïm Havyarimana, a succombé à ses blessures à l’arrivée de l’ambulance.
En octobre 2010, deux garçons albinos ont été tués et démembrés dans le Sud-est et dans le Nord du Burundi, tandis que les autorités pensaient avoir mis fin à ce type de crimes. Il s'agit du seizième albinos tué au Burundi depuis le début de cette vague de crimes en 2007.
Celle-ci touche désormais tout le pays, alors qu’auparavant seules les régions frontalières avec la Tanzanie étaient concernées, souligne l’association Albinos Sans Frontière (ASF) au Burundi. Appelant le gouvernement à redoubler d’efforts pour protéger les albinos, ASF va jusqu'à demander la restauration de la peine de mort «dans le cas exceptionnel qui concerne les assassinats des albinos ».
Cette peine a été supprimée en 2009, alors qu’elle est toujours en vigueur en Tanzanie, où les meurtres contre les albinos sont encore plus fréquents. En novembre 2009, quatre Tanzaniens ont été condamnés à la pendaison pour des actes similaires. Au cours de la même année, Interpol aurait lancé une opération dans la région des Grands Lacs pour lutter contre cette forme de criminalité, sans grand succès apparemment.