Cette nomination intervient à près de deux mois de l'élection présidentielle du 18 avril, à laquelle M. Bouteflika, 81 ans, au pouvoir depuis 1999, a annoncé qu'il briguerait un cinquième mandat, bien qu'affaibli par les séquelles d'un AVC dont il a été victime en 2013.
En tant que commissaire de l'UA (2008-2013), puis comme ministre des Affaires étrangères algérien (2013-2017) M. Lamamra a joué un rôle actif lors de médiations sur le continent africain et dans la région du Sahel, notamment au Mali.
Alger avait hébergé en 2015 les négociations entre le gouvernement malien et les mouvements rebelles indépendantistes, qui ont abouti à un accord de cessez-le-feu.
Avec le Premier ministre et plusieurs autres ministres, M. Lamamra avait été brutalement évincé du gouvernement lors d'un remaniement surprise à l'issue des élections législatives de mai 2017.
Diplomate estimé et fin connaisseur du continent africain, il avait ensuite intégré le Haut comité de l'ONU chargé de la médiation internationale, puis avait été nommé fin 2017 haut représentant de l'UA pour "Faire taire les armes en Afrique". Il a dirigé une mission d'observateurs de l'UA lors de la présidentielle à Madagascar en 2018.
Durant sa longue carrière diplomatique, M. Lamamra a aussi été ambassadeur d'Algérie dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis, Djibouti et l'Ethiopie.
Le magazine Jeune Afrique l'a classé en 2018 parmi les "50 Africains les plus influents".
Avec AFP