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Ali Idrissa, figure de la société civile nigérienne, brièvement arrêté


Une foule est réunie devant la cour de Justice pour le procès de trafic de bébés, à Niamey, Niger, le 13 mars 2017. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)
Une foule est réunie devant la cour de Justice pour le procès de trafic de bébés, à Niamey, Niger, le 13 mars 2017. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

Ali Idrissa, figure de la société civile du Niger, a été remis en liberté après avoir été gardé plusieurs heures à la police.

"Je viens d'être remis en liberté mais la police m'a demandé de revenir lundi pour la suite" car "il m'a été reproché le chef +d'incitation à la révolte+", a déclaré à l'AFP, Ali Idrissa, peu après avoir quitté les locaux de la police judiciaire de Niamey.

M. Idrissa a été arrêté peu après l'interdiction d'une manifestation organisée par la Coalition de la société civile qui devait avoir lieu samedi.

Un important dispositif policier avait été déployé place Toumo, dans le centre de la capitale nigérienne, où aurait dû se tenir le rassemblement.

Le président "Issoufou Mahamadou vient de démontrer (...) qu'il a mis entreparenthèses la démocratie au Niger. Nous userons de tous les moyens pour la restauration de la démocratie dans notre pays", avait commenté, peuavant son arrestation, M. Idrissa sur des télévisions locales.

Deux précédentes manifestations de la Coalition de la société civile ont déjà été interdites par les autorités, invoquant des risques de troubles à l'ordre public.

Coordonnateur de l'organisation "Publiez ce que vous payez", Ali Idrissa est l'un des militants le plus médiatiques du pays, principalement pour ses critiques contre les contrats d'exploitation d'uranium entre le Niger et la société française Areva qu'il juge "opaques".

Il est également coordonnateur du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (Rotab), une ONG très active.

M. Idrissa avait déjà été brièvement interpellé par la police en juillet 2014, avec une dizaine d'autres dirigeants de la société civile, en marge d'une visite au Niger du président français François Hollande.

Areva et le Niger ont signé en 2014 un accord de redevance pour l'exploitation de deux mines d'uranium situées près d'Arlit (nord), après plus de 18 mois d'âpres négociations.

Cet accord, dont les clauses n'ont pas été rendues publiques, oblige l'entreprise française à respecter un code minier adopté en 2006 par le Niger, qui aboutit à une taxation plus lourde, tout en la soulageant d'autresimpôts, selon le Rotab.

Avec AFP

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