Dans un premier temps, 20 Tunisiens doivent être rapatriés pour "tester un (système) de reconduite efficace", a indiqué le responsable lors d'une conférence de presse conjointe à Tunis avec le chef du gouvernement tunisien Habib Essid.
Ce projet serait le préalable à "un arrangement pour effectuer les rapatriements sur une base plus régulière vers la Tunisie", a-t-il précisé.
"Il s'agirait là de vols charter avec une limite de (...) 25 personnes avec une escorte d'agents allemands. Ce serait assumé financièrement par l'Allemagne", a ajouté le ministre.
M. De Maizière a souligné que "ces rapatriements ne concernent bien sûr pas les dizaines de milliers de Tunisiens qui vivent légalement en Allemagne, ont des petites entreprises, vivent normalement et payent leurs impôts".
"Cela ne concerne que les personnes qui n'ont pas une perspective pour pouvoir rester en Allemagne", a-t-il dit.
M. De Maizière a effectué une tournée à Rabat, Alger et Tunis alors que l'Allemagne veut placer ces trois pays du Maghreb sur la liste des "pays sûrs". Cela limitera drastiquement les possibilités de leurs ressortissants d'obtenir l'asile.
Le projet de loi, dénoncé par des associations de défense des droits de l'Homme, doit être débattu au Parlement.
Le ministre a également indiqué que l'Allemagne et la Tunisie voulaient "approfondir" leur coopération en matière de sécurité en formant des agents tunisiens "en matière de sécurisation des frontières, notamment avec la Libye" et de lutte contre le terrorisme.
La Tunisie a été frappée en 2015 par trois attentats majeurs revendiqués par le groupe Etat islamique, dans lesquels sont notamment morts 59 touristes.
Avec AFP