Amnesty International a appelé les autorités burundaises à ouvrir une enquête sur les allégations de torture et de mauvais traitements dont auraient été victimes 12 leaders de l’opposition. Ces derniers avaient été détenus en rapport avec les récentes élections au Burundi, où une délégation d’Amnesty s’est rendue en juillet dernier.
Les opposants affirment avoir reçu des coups de pied et des menaces lors de leur détention, a expliqué Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d’Amnesty joint à Londres. Un représentant des services de renseignements avec qui la délégation d’Amnesty s’est entretenue a nié ces allégations, imputant les blessures subies par les opposants au fait d’avoir résisté lors de leur interpellation, a déclaré le responsable d’Amnesty.
Le ministre burundais de l’Intérieur, à qui le rapport d’Amnesty avait été remis en juillet, n’a ni confirmé, ni démenti ces allégations, a indiqué Erwin van der Borght, déplorant le fait pour le ministre burundais d’avoir souligné que « parfois la torture soulève la vérité ». Le responsable du département Afrique d’Amnesty a appelé les autorités burundaises à enquêter sur de telles allégations, notamment en rapport avec les détentions.