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Amnesty veut une enquête après la mort de 17 détenus en Papouasie


L'ONG Amnesty International a demandé mardi une enquête indépendante sur les méthodes des forces de sécurité de Papouasie-Nouvelle-Guinée, après la mort de 17 détenus dans une tentative d'évasion.

Ces hommes ont été abattus par balle après une évasion collective vendredi matin de la prison de Buimo à Lae, la deuxième ville du pays, a annoncé la police.

Au moins 57 prisonniers sont toujours en cavale. Beaucoup de ces détenus attendaient d'être jugés pour des crimes violents, comme des attaques à main armée ou des cambriolages.

La police avait déjà abattu 12 détenus lors d'une évasion de la même prison l'année dernière. Le journal The National avait affirmé que seul 15 des 87 détenus qui s'étaient alors évadés avaient été rattrapés, la plupart grièvement blessés.

"Il est effrayant que la première réponse des forces de sécurité ait été de recourir à la force mortelle contre des personnes non armées, sans aucune préoccupation pour leur droit à vivre", a déclaré Champa Patel, directrice d'Amnesty pour l'Asie du Sud-Est et le Pacifique.

"Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée doivent ordonner immédiatement une enquête indépendante et efficace sur ces meurtres", a-t-elle demandé. "Elles doivent suspendre tous les agents impliqués le temps de l'enquête et déférer devant la justice les auteurs présumés, sans qu'ils ne risquent la peine de mort."

L'insécurité et la criminalité sont endémiques en Papouasie-Nouvelle-Guinée et minent, selon la Banque mondiale, le développement économique de ce pays du Pacifique où de nombreux habitants vivent dans des lieux reculés.

Avec AFP

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