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Un fils de l'ex-président bientôt jugé pour corruption en Angola


Le président angolais sortant, Jose Eduardo dos Santos à Luanda, en Angola, le 19 août 2017.
Le président angolais sortant, Jose Eduardo dos Santos à Luanda, en Angola, le 19 août 2017.

Le fils de l'ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos sera jugé à partir du 25 septembre devant un tribunal de la capitale Luanda dans une affaire de corruption, tout premier procès visant un membre de la famille de l'ex-maître absolu du pays.

Ancien patron du fonds d'investissement souverain angolais, Jose Filomeno dos Santos est accusé, avec trois autres complices, dont l'ancien gouverneur de la Banque centrale Valter Filipe da Silva, de détournement de fonds et de blanchiment d'argent.

La justice leur reproche d'avoir élaboré une gigantesque fraude qui lui aurait permis de détourner jusqu'à 1,5 milliard de dollars.

Surnommé Zedu, le fils de l'ex-chef de l'Etat avait été placé en détention provisoire en septembre 2018 et remis en liberté sous contrôle judiciaire en mars dernier jusqu'à son procès.

José Filomeno dos Santos avait été nommé en 2013 par son père à la tête du fonds souverain, chargé notamment d'investir les importants revenus pétroliers du pays. Il avait été limogé de son poste en janvier 2018, quelques mois seulement après l'arrivée au pouvoir de Joao Lourenço.

Ancien cacique du régime dos Santos, M. Lourenço a surpris le pays en limogeant la plupart des proches de son prédécesseur de la tête des institutions, des entreprises publiques et de l'appareil sécuritaire du pays, au nom de la lutte contre la corruption.

Symbole de ce nettoyage, la demi-soeur de Jose Filomeno dos Santos, Isabel, a été évincée en novembre 2017 du poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale, la Sonangol. Présentée comme la femme le plus riche d'Afrique, elle fait elle aussi l'objet d'une enquête pour détournement de fonds.

Jose Eduardo dos Santos a dirigé l'Angola pendant trente-huit ans d'un règne sans partage pendant lequel il a mis l'économie du pays en coupe réglée au profit d'une poignée de proches.

La famille dos Santos accuse aujourd'hui le gouvernement de son successeur de la persécuter.

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