"Nous sommes fatigués et demandons que les autorités créent les conditions d'un retour définitif à la paix", a déclaré la chanteuse Michaëlle Moutouari, présidente de l'association des jeunes-mères du Congo (AJMC), initiatrice de ce meeting de deux heures devant environ 2.000 personnes dans la capitale, Brazzaville.
"Le souhait est que les populations rentrent chez elles avant la rentrée des classes pour que leurs enfants reprennent le chemin de l'école".
Dans le Pool "il y a trop de barricades, trop de policiers, il y a des délits commis en bandes et des arrestations arbitraires. Il y a des gens qui sont arrêtés et pour les libérer il faut payer beaucoup d'argent. Alors que ce sont des familles démunies", a déploré Mme Moutouari.
Région voisine de la capitale, le Pool a replongée dans des violences et des exactions attribuées par le gouvernement à Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, et ses ex-combattants ninjas, depuis avril 2016 après la réélection contestée de M. Sassou Nguesso en mars.
La chanteuse a exhorté M. Ntumi à "entendre raison et à revenir à un bon sentiment. Ca ne sert à rien d'attiser la haine", reprenant le discours du pouvoir et de la majorité.
Selon le gouvernement et l'ONU, au moins 138.000 personnes - soit plus de la moitié de la population de cette région - sont en détresse dans le Pool, et font face à des besoins humanitaires criants dans les domaines de la santé, la nutrition, la sécurité alimentaire, l'hygiène et l'assainissement.
Avec AFP