"La Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) et la Coalition contre la vie chère, la corruption et l'impunité (CCVC), appellent à une grève générale de protestation de 24h sur l'ensemble du pays le 29 novembre", a écrit le vice-président de la CCVC, Chrisogine Zougmoré, dans une note transmise à l'AFP.
Cette manifestation vise à obtenir notamment l'annulation de la hausse du prix de l'essence et "un audit indépendant de la SONABHY (Société nationale burkinabè des hydrocarbures) et la Société nationale burkinabè de l'électricité (SONABEL) impliquant les structures de lutte contre la corruption", a-t-il expliqué.
Depuis le 9 novembre, le prix du litre de l'essence et du gasoil a connu une hausse de 75 FCFA, soit une majoration de 12%.
Les syndicats exigent aussi "l'arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales (et) le retrait de l'avant-projet de loi organique adopté par le conseil des ministres qui prévoit de graves restrictions au droit de grève et la remise en cause des acquis des travailleurs", a-t-il poursuivi.
Le gouvernement évoque des raisons comme la hausse du prix du pétrole au plan international, la situation difficile de la trésorerie de la SONABHY et la nécessité de soutenir l’effort de guerre contre les jihadistes, a déclaré à l'AFP le président de la CCVC, Bassolma Bazié.
Le Burkina, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, fait face à des attaques islamistes récurrentes qui ont fait 229 morts depuis 2015, selon un bilan officiel publié fin septembre.
Avec AFP