Les autorités ont annoncé début novembre une hausse de 30% des prix de l'essence et du diesel qui a provoqué une augmentation du prix d'autres produits, y compris des médicaments.
Depuis, des groupes de manifestants ont organisé des rassemblements dans la capitale Khartoum ainsi que dans d'autres villes du pays, rapidement dispersés par la police anti-émeutes.
Ces derniers mois, le Soudan a été confronté à des pénuries fréquentes d'essence et de diesel qui reflètent un manque criant de devises étrangères, cruciales pour importer des carburants.
Déterminé à éviter toute nouvelle manifestation, le gouvernement a convoqué ces dernières semaines plus d'une douzaine de dirigeants de l'opposition. Plusieurs manifestants ont également été jugés pour avoir organisé des rassemblements dans la capitale.
Malgré ces arrestations, les principaux groupes d'opposition et militants ont appelé samedi à une grève de trois jours à compter de dimanche.
"J'appelle le peuple soudanais à manifester et à entamer une grève de trois jours pour renverser ce régime", a déclaré dans un communiqué Sadiq al-Mahdi, chef du parti Umma, l'une des plus anciennes institutions politiques du Soudan.
Le parti du Congrès soudanais a également apporté son soutien à la grève.
Des militants des groupes d'opposition ont distribué des tracts à Khartoum appelant à se joindre à la grève, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les responsables gouvernementaux et les dirigeants du Congrès national, le parti au pouvoir, n'étaient pas dans l'immédiat disponibles pour commenter ces appels.
En 2013, des réductions semblables de subventions au carburant ont déclenché des manifestations. Leur répression avait fait 200 morts selon des groupes de défense des droits de l'homme.
Avec AFP