"Plusieurs médias internationaux ont rapporté que le cheikh 'Muhammad Koufa' avait été tué aux côtés de 34 autres dans une opération aéroportée. Toutefois, le cheikh n'était pas sur le site de l'opération et il n'a été ni tué, ni blessé", indique la retranscription, traduite en anglais et diffusée par Alakhbar, d'un enregistrement audio d'Abdelmalek Droukdel.
"De même, le nombre de frères (morts en) martyrs n'est pas celui du mensonge du ministère (français), mais il est de 16 moudjahidines" (combattants djihadistes), poursuit la même source.
Abdelmalek Droukdel, également connu sous le nom d'Abou Moussab Abdel Wadud, affirme que l'annonce de la disparition du prédicateur peul radical est une "manoeuvre" de Paris pour détourner l'attention de la population française de ce qui se passe "dans la rue", une allusion au mouvement social des "gilets jaunes" auquel ce texte de six pages est largement consacré.
Le 23 novembre, l'armée française avait annoncé avoir mené la nuit précédente une opération dans le centre du Mali, le fief d'Amadou Koufa, qui avait permis la "mise hors de combat" d'une "trentaine de terroristes".
La ministre française des Armées, Florence Parly, avait salué une action "qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l'un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Hamadoun Kouffa, chef de la katiba Macina".
Des sources militaires maliennes s'étaient montrées formelles sur la mort de Amadou Koufa, qui était apparu dans une vidéo deux semaines plus tôt aux côtés du Touareg Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, et de Djamel Okacha, dit Yahia Aboul Hammam, autre dirigeant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique.
"Le terroriste Amadou Koufa est mort de ses blessures après l'intervention militaire française, suite aux informations fournies par l'armée malienne", avait déclaré le général Abdoulaye Cissé, chef des opérationsde l'armée malienne.