Cette vidéo, diffusée vendredi soir par Andalus Media, l'organe de communication d'AQMI, montre l'exécution publique de deux hommes, présentés sous les noms de Mohamed Ould Beih et El-Hussein, dans un lieu non identifié.
Le premier est accusé d'avoir été payé pour recruter des informateurs et le deuxième d'avoir montré des caches d'armes de jihadistes aux militaires français.
Badi est également accusé de collaboration avec les autorités mauritaniennes et de leur fournir des renseignements sur les combattants jihadistes en Libye.
Les deux hommes sont exécutés par balles devant un important groupe de nomades, puis la vidéo diffuse un commentaire menaçant la population locale du même sort si des habitants sont tentés de fournir des informations sur les jihadistes.
La vidéo, intitulée "Traîtres 2", apparaît comme la suite d'une autre, "Traître", diffusée en décembre 2015 et montrant l'exécution, pour les mêmes motifs, de deux Maliens et d'un Mauritanien.
Les groupes jihadistes avaient pris le contrôle du nord du Mali en 2012 et en ont été en grande partie chassés après l'intervention militaire française en 2013, mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et de l'ONU (Minusma).
La vidéo a été diffusée le jour où un militaire français victime d'une mine ayant explosé au passage de son véhicule est mort dans le nord du Mali, une attaque revendiquée par le groupe juhadiste Ansar Dine.
L'opération française Barkhane contre les jihadistes, qui a succédé à l'opération Serval lancée en 2013, s'étend sur cinq pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso).
Avec AFP