Le ministère de l'Intérieur a diffusé des données des gardes-frontières s'étalant entre octobre 2016 et septembre 2017 et indiqué que 3.500 pièces d'armes légères et des munitions avaient été saisies.
Selon la même source, 4.656 suspects ont été arrêtés à la frontière, plus de la moitié étant des Yéménites, pour tentative de contrebande. Plus de 2.300 tonnes de qat, une herbe euphorisante largement consommée au Yémen et bannie en Arabie saoudite, ont été saisies.
La diffusion des ces données est intervenue au lendemain de l'interception par l'Arabie saoudite d'un tir de missile balistique à partir du Yémen sur la ville méridionale de Khamis Mushait, revendiqué par les rebelles yéménites du mouvement des Houthis.
Le 4 novembre, l'armée saoudienne avait intercepté au-dessus de l'aéroport de Ryad un missile tiré par les rebelles du Yémen. Les autorités saoudiennes ont affirmé que le missile était de fabrication iranienne, ce que Téhéran a démenti.
Le Yémen, qui partage une longue frontière avec le royaume saoudien, est déchiré depuis 2014 par une guerre qui oppose d'une part les Houthis, alliés aux forces restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, aux troupes loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi de l'autre.
En mars 2015, le conflit s'est aggravé avec l'intervention militaire d'une coalition arabe, menée par l'Arabie saoudite pour aider le pouvoir à chasser les Houthis, accusés de liens avec l'Iran, grand rival de Ryad dans la région.
Le conflit au Yémen a fait plus de 8.750 morts et 50.600 blessés, dont de nombreux civils depuis 2015 et a aussi provoqué une crise humanitaire majeure dans ce pays déjà considéré comme le plus pauvre de la péninsule arabique.
Avec AFP