Cette organisation de jeunes militants laïcs et de gauche, chefs de fil de la contestation qui chassa le président Hosni Moubarak du pouvoir en janvier 2011, a été interdite par la justice en 2014 et plusieurs de ses dirigeants sont déjà derrière les barreaux.
D'abord limitée aux islamistes après la destitution du président Mohamed Morsi en juillet 2013 par l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, la répression en Egypte s'est rapidement élargie à toute forme d'opposition, dont les mouvements laïques et de gauche.
Lundi, quatre nouveaux chefs du mouvement du 6-Avril ont été arrêtés à leur domicile, selon des sources de sécurité.
"Ils sont accusés d'incitation à la violence", a indiqué la source judiciaire en précisant qu'ils avaient été placés en détention préventive pendant 15 jours.
Leur arrestation est survenue alors que les autorités craignent que des manifestations soient organisées le 25 janvier à l'occasion du cinquième anniversaire de la révolte populaire.
En novembre 2013, les autorités ont adopté une loi interdisant les rassemblements qui n'auront pas été approuvés au préalable par la police. Depuis, des centaines de manifestants islamistes, ainsi que des dizaines de manifestants issus des mouvements laïcs et de gauche, ont été emprisonnés.
Après son éviction, les partisans de M. Morsi ont été la cible d'une sanglante répression dans laquelle au moins 1.400 manifestants islamistes ont été tués dans la dispersion violente de leurs rassemblements. Des milliers d'autres ont été arrêtés, traduits en justice ou emprisonnés.
Avec AFP