Pour pomper son or noir, le Sud-Soudan pourrait faire passer des oléoducs par le Kenya, au lieu du Soudan, comme c’est actuellement le cas.
« Cette construction n’est pas difficile pour le Sud Soudan », affirme Anthony Lino Makana, le ministre des Routes et des transports. D’ailleurs plusieurs compagnies pétrolières ont déjà pris contact avec les autorités de Juba, a-t-il dit, sans révéler le nom de ces entreprises.
Environ 75% des réserves pétrolières du Soudan se trouvent au Sud. Ainsi, en construisant des oléoducs passant par le Kenya, le Sud-Soudan contournera la querelle sur les revenus pétroliers qui l’oppose toujours au gouvernement de Khartoum, au Nord.
A la veille de l’indépendance de la République sud-soudanaise, les négociateurs des deux parties n’ont toujours pas réussi à parvenir à un accord final à ce sujet. En effet, si le Sud a bien accepté de payer le Nord pour l’utilisation de ses oléoducs et autres installations, il n’en demeure pas moins que le montant des versements reste une épineuse question.