François Hallande les a félicités pour avoir pris "tous les risques, y compris celui de votre propre vie".
"Pour vous témoigner notre reconnaissance, j'ai tenu, de façon exceptionnelle, à vous remettre la Légion d'Honneur, la plus haute distinction qu'il soit possible d'attribuer", a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat français a rappelé que la personne maitrisée avait suffisamment d'armes et de munitions pour provoquer un véritable carnage.
"Et c'est ce qu'il aurait fait si vous ne l'aviez pas maîtrisé en prenant tous les risques, y compris celui de votre propre vie", a déclaré le président lors d'une cérémonie solennelle en l'honneur de trois jeunes Américains et d'un Britannique.
Les Américains Spencer Stone, 23 ans, Alek Skarlatos, 22 ans - deux militaires en vacances -, leur ami Anthony Sadler, 23 ans, et le Britannique Chris Norman, 62 ans, ont été "faits chevalier de la Légion d'honneur" par le président français.
"Je pense que d'une façon ou d'une autre, nous serons confrontés de nouveau à ce genre de problème et je vous invite tous à penser à ce que vous ferez dans cette situation. Agissez si l'occasion se présente", a déclaré pour sa part Chris Norman.
Des policiers français ont aussi été décorés.
Un passager français qui a, dès le début, tenté de neutraliser le suspect - un banquier de 28 ans travaillant à Amsterdam ainsi qu’un Franco-américain, Mark Moogalian, 51 ans, blessé par balle pendant l'attaque et toujours hospitalisé à Lille (nord) - recevront eux aussi la Légion d'honneur ultérieurement, a indiqué l'entourage du chef de l'Etat.
La France a ouvert une enquête après cet attentat maitrisé qui a fait au moins deux blessés.
Ayoub El Khazzani assure avoir trouvé fortuitement son armement dans une valise dans un jardin public près de la gare de Bruxelles-Midi, où il dormait avec d'autres sans-abri.
Outre une Kalachnikov, El Khazzani avait neuf chargeurs garnis, un pistolet automatique Luger et un cutter avec lequel il a blessé Spencer Stone. D'après l'enquête, l'assaillant est monté dans le train à Bruxelles "avec des armes sans doute acquises en Belgique et avait des papiers délivrés en Espagne".
Le jeune homme a vécu sept ans en Espagne, de 2007 à 2014, et s'est fait remarquer par des discours légitimant le jihad. Selon les renseignements espagnols, il serait parti de France en Syrie, ce que l'intéressé nie, et serait ensuite revenu dans l'Hexagone.
Avec AFP