"Ce sont les troupes maliennes sous commandement du G5 Sahel qui sont au centre de l'affaire", a indiqué à l'AFP une source militaire de cette force conjointe mise sur pied par cinq pays de la région (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad).
"Un de ces militaires a été attaqué par un homme armé au marché de la localité de Boulékessi. Par la suite, dans les conditions non encore définies, au moins douze civils sur les lieux ont été tués", a ajouté cette source, en précisant que les communications avec la région étaient difficiles.
"Oui, le chiffre d'au moins 12 morts est effectivement donné, mais ce sont les enquêtes qui vont déterminer tout ça", a de son côté déclaré une source militaire malienne.
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"Il est difficile de joindre au téléphone la localité. Il faut une enquête pour savoir comment sont morts les civils et qui a tiré sur le militaire", a ajouté cette source, en se refusant à ce stade d'évoquer une "bavure" de l'armée malienne, régulièrement accusée d'arrestations arbitraires et d'exécutions extra-judiciaires dans le cadre de sa lutte contre les jihadistes.
Contacté par l'AFP, un ancien ministre malien et homme politique, originaire d'une localité située à une centaine de kilomètres de Boulékessi, a affirmé que des témoins avaient fait état de "bavures" et de "plus de 15 civils tués".
"Mais j'attends des éléments de confirmation. Selon deux témoins, un homme armé a tiré sur un militaire malien qui était entre la vie et la mort samedi dans la nuit", a-t-il ajouté.
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Sollicité par l'AFP, le ministre malien de la défense Tiénan Coulibaly n'avait pas donné suite dimanche en fin d'après midi.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés et dispersés par une opération militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
Avec AFP