Une nouvelle attaque attribuée au groupe armé ADF (Forces démocratiques alliées) a fait samedi au moins 14 morts en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, selon une source locale.
L'attaque a eu lieu dans les collines de Tsani Tsani et Mapasana, à la limite avec le Nord-Kivu, dans la "chefferie" de Walese Vonkutu, a précisé Dieudonné Malangayi, un responsable de la société civile de cette collectivité.
Selon M. Vonkutu, qui tient ses informations de témoignages de rescapés, les rebelles ADF sont arrivés le matin et ont commis leurs exactions toute la journée.
"Il y a 14 corps de civils décapités comptés par des rescapés, ce chiffre est encore provisoire", a-t-il ajouté, affirmant que la présence de rebelles avait été signalée vendredi mais qu'il n'y a eu "aucune action des militaires".
Il n'avait pas été possible samedi soir d'obtenir confirmation d'autres sources de cette attaque et de son bilan.
Les ADF, à l'origine des rebelles musulmans ougandais, sont maintenant présentés par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale.
Ils sont considérés comme le plus meurtrier des groupes armés qui sévissent dans l'est de la RDC, accusés de massacres de civils ayant fait au moins 6.000 morts depuis 2013, selon un bilan de l'épiscopat congolais.
L'Ituri et le Nord-Kivu sont placés depuis le 6 mai en état de siège, mesure exceptionnelle censée mettre un terme aux activités des ADF et de multiples autres groupes qui terrorisent les populations.