Les rebelles ont mené une incursion dans le groupement Bundingili, sur le territoire de la commune de Zunguluka (au sud de Bunia, chef-lieu de la province), où ils ont pris en otages "tous les civils qui étaient là, les hommes, les femmes et les enfants", a indiqué par téléphone à l'AFP Dieudonné Malangayi, président intérimaire et secrétaire de la société civile de la "chefferie" de Walese Vonkutu.
Selon lui, il y avait dans le village au moins dix familles de déplacés, qui se cachaient là pour le travail des champs.
Arrivés en brousse, à plus de 3 km, les rebelles "ont libéré les hommes, les femmes et quelques petits enfants" mais ont retenu 11 enfants de 9 à 17 ans, dont cinq filles, dont "nous ne connaissons pas le sort", a ajouté le responsable.
Cette fois, les rebelles ADF, accusés d'avoir tué des milliers de civils en Ituri et dans la province voisine du Nord-Kivu, n'ont pas fait de victimes. Mais "selon notre analyse et le témoignage des civils libérés, ils ont enlevé ces enfants pour les former à devenir des combattants", a estimé M. Malangayi.
Les ADF, à l'origine des rebelles musulmans ougandais, sont maintenant présentés par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale et considérés comme le plus meurtrier des groupes armés qui sévissent dans l'est de la RDC.
L'Ituri et le Nord-Kivu sont placés depuis le 6 mai en état de siège, mesure exceptionnelle censée mettre un terme aux activités des ADF et de multiples autres groupes qui terrorisent les civils.