La première attaque, revendiquée par l'EI, a visé le marché de Jamila, situé à Sadr City, un vaste quartier habité essentiellement par des musulmans chiites que le groupe ultraradical sunnite prend fréquemment pour cible.
"Un soldat en garde à l'entrée du marché a ouvert le feu sur une voiture suspecte après en avoir été alerté mais le kamikaze a fait exploser le véhicule", a expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Saad Maan.
Douze personnes ont été tuées et 39 blessées dans l'attentat, selon un bilan fourni à l'AFP par des sources hospitalières.
Il a été revendiqué par l'EI, qui a précisé dans un communiqué que le kamikaze était un Irakien ayant pris pour cible des chiites, jugés hérétiques par le groupe.
Un hôpital de Sadr City a indiqué dans un communiqué que le corps du kamikaze avait été conduit à la morgue et qu'une charge explosive qui se trouvait sur lui avait explosé lorsqu'un employé cherchait des papiers d'identité sur la dépouille.
Selon le communiqué, la déflagration n'a pas fait de victime mais une photo envoyée par un responsable de l'hôpital montre qu'elle a soufflé la porte de la morgue.
Un colonel de la police a confirmé que le corps d'une personne pris sur les lieux de l'attaque avait explosé plus tard à la morgue.
Dans la même journée, un autre kamikaze s'est fait exploser sur un marché dans le quartier Baladiyat dans l'est de la capitale, faisant au moins six mort et 16 blessés, ont indiqué des responsables.
Mais cette dernière attaque n'a pour l'heure pas été revendiquée.
Après une période de calme relatif, la capitale irakienne fait face à une recrudescence d'attentats de l'EI depuis le lancement, le 17 octobre, de l'offensive pour reconquérir Mossoul, la deuxième ville du pays et plus grand bastion du groupe extrémiste.
Le dernier attentat d'envergure a été commis le 2 janvier, également à Sadr City, le jour où le président français François Hollande effectuait une visite à Bagdad.
A Mossoul, les forces irakiennes se rapprochent du fleuve Tigre, qui traverse le centre de la ville, a indiqué samedi le porte-parole de forces d'élite du contre-terrorisme (CTS). Mais il leur reste à conquérir l'ouest de la cité, de l'autre côté du fleuve, plus densément peuplé et qui reste totalement aux mains des jihadistes.
Avec AFP