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Au moins 20 morts dans des affrontements interethniques au Kasaï


Des policiers encadrent un groupe d’hommes près des tombes nouvellement creusées sur les lieux d'un accident de train dans la jungle à Ndenga Mongo, province du Kasaï, RDC, 4 août 2007.
Des policiers encadrent un groupe d’hommes près des tombes nouvellement creusées sur les lieux d'un accident de train dans la jungle à Ndenga Mongo, province du Kasaï, RDC, 4 août 2007.

L'ONU parle d'au moins 20 personnes tuées dans des affrontements interethniques dans la province du Kasaï, zone du centre de la République démocratique du Congo secouée par des violences meurtrières depuis septembre.

Ces violences ont eu lieu le 19 avril "dans la localité de Mungamba, située à 30 kilomètres à l'est de Tshikapa", capitale du Kasaï, indique un communiqué de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco).

Les affrontements "entre les communautés Lulua-Luba et Chokwe-Pende" ont fait 20 morts parmi ces derniers, ajoute le texte.

Les Chokwe-Pende se considèrent comme autochtones de la région du Kasaï et accusent les Lulua-Luba venus du Kasaï-central voisin, de soutenir les miliciens Kamwina Nsapu.

Ces derniers se réclament du chef coutumier Kamwina Nsapu tué en août 2016 au Kasaï-central par les forces de l'ordre après s'être rebellé contre les autorités congolaises.

Les provinces du centre de la RDC sont depuis secouées par des violences entre forces de sécurité et miliciens qui ont causé la mort de centaines de personnes, dont deux experts étrangers - l'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan - missionnés par le secrétaire général de l'ONU pour enquêter dans la région.

Vendredi, l'ONU a déclaré que le seuil d'un million de déplacés liés aux violences dans la région avait été franchi.

La rébellion Kamwina Nsapu a été accusée par l'ONU de recruter des enfants et d'avoir commis de nombreuses atrocités.

Les forces de l'ordre se voient, quant à elles, reprocher par l'ONU de faire un usage disproportionné de la force contre des miliciens armés essentiellement de bâtons et de lance-pierres. Ces forces de l'ordre ont été mises en cause en février sur internet dans des vidéos montrant des massacres présumés de rebelles.

Dans cette zone, l'ONU a déclaré mercredi avoir documenté un total de 40 fosses communes depuis le début des violences en septembre dernier.

Avec AFP

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