"Il y a pas assez de tentes, de nourriture et de médicaments pour les personnes touchées. Il y a aussi un besoin de couvertures et de vêtements", s'est alarmé Saviour Kasukuwere, ministre des Collectivités territoriales, cité par le Herald.
"J'appelle les partenaires du développement, le secteur privé et la population à s'allier au gouvernement pour soutenir les programmes d'aide humanitaire", a-t-il ajouté.
Selon le Herald, plus de 2.000 personnes ont été déplacées et 70 barrages détruits en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur l'est et le sud du Zimbabwe, ces derniers mois.
"Après avoir travaillé pour lutter contre les effets de la sécheresse, ces personnes souffrent désormais d'inondations", a déploré Bishow Parajuli, le responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Zimbabwe.
Après la sécheresse aggravée par le phénomène El Nino, courant chaud équatorial du Pacifique, le Zimbabwe subit de plein fouet les effets de la Nina, phénomène climatique inverse qui se caractérise par de fortes précipitations.
Le district de Tsholotsho dans le sud-ouest du pays est parmi les plus touchés. Des images de la télévision d'Etat diffusées jeudi soir montraient des villageois secourus par des hélicoptères après la destruction de leurs maisons.
L'intensité des pluies ne devrait pas faiblir dans les prochaines semaines, selon les services météorologiques qui recommandent à la population de ne pas traverser les rivières en crue.
Outre ces catastrophes climatiques qui s'enchaînent, le Zimbabwe fait face à une invasion de chenilles légionnaires qui détruit les plantations de céréales.
Ancien grenier à blé de l'Afrique australe, le Zimbabwe est désormais englué dans une profonde crise économique et doit importer depuis plusieurs années des céréales de ses pays voisins.
Les critiques pointent la réforme agraire conduite par le président Robert Mugabe dans les années 2000 comme responsable de cette crise. Elle s'était traduite par l'expulsion de Blancs et la redistribution de terres à des Noirs souvent inexpérimentés ou sous-équipés.
Avec AFP