"Au moins cinq kamikazes de l'EI se sont fait exploser près et dans un camp de réfugiés irakiens et de déplacés syriens dans la province de Hassaké et des combats s'en sont suivis avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) (qui combattent l'EI, ndlr)" a indiqué .
Les violences "ont fait 32 morts, en grande majorité des civils, et 30 blessés", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.
Les attaques suicide se sont produites près et dans ce camp de la région de Rajem al-Salibi, situé à proximité de la frontière avec l'Irak. "Certains kamikazes sont parvenus à s'introduire dans le camp", a précisé M. Abdel Rahmane.
D'après le Croissant rouge kurde interrogé par l'AFP, l'attaque s'est produite à 4 heures (1 heure GMT), tuant au moins 22 civils.
Selon l'OSDH, ce camp temporaire, situé à 25 km au sud d'un grand camp de réfugiés, Al-Hol, abritait au moment de l'attaque 300 familles ayant fui l'Irak ou la province syrienne de Deir Ezzor, en majorité aux mains de l'EI.
Les FDS, une alliance de combattants arabes et kurdes soutenue par les États-Unis, sont une des principales forces combattant l'organisation ultra-radicale en Syrie.
Elles acculent en ce moment le groupe extrémiste dans la ville de Tabqa (nord), un important verrou sur la route vers Raqa, "capitale" de l'EI en Syrie.
Depuis novembre, la vaste offensive des FDS pour reprendre Raqa ("Colère de l'Euphrate") leur a permis de s'emparer de larges portions de territoire autour de la capitale de facto de l'EI en Syrie.
Les FDS ont déjà chassé l'EI de plusieurs de ses fiefs en Syrie depuis leur création fin 2015.
Depuis quelques mois, l'EI est en perte de terrain aussi bien en Syrie ou Irak, où il avait créé un "califat" islamique en 2014 sur les territoires qu'il occupait.
La redoutable organisation jihadiste, responsable d'attentats meurtriers à travers le monde, notamment en Europe, est visé par de multiples offensive, soutenues en majorité par les Etats-Unis.
Plus de 320.000 personnes ont trouvé la mort depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie et plus de la moitié de la population a été contrainte de quitter ses foyers.
Avec AFP