"Le Comité a recensé un bilan de 32 nouvelles victimes et 78 blessés, portant le nombre total de morts à 50 et celui des blessés à 132", a indiqué dans un communiqué une branche locale du Comité fondé en 2016 pour représenter la communauté médicale soudanaise.
"Malgré un calme relatif, les équipes médicales continuent de faire face à de grandes difficultés dans leurs déplacements", précise le Comité.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), le bilan des "affrontements entre la tribu Al-Massalit et les tribus arabes" s'élevait lundi soir à 40 morts et 58 blessés.
"La nuit a été calme mais ce matin, nous avons entendu des coups de feu qui ont duré environ une heure dans le quartier de Hay al-Jabal" (sud-ouest de la ville), a raconté mardi à l'AFP Mohamed Abdel Rahmane, habitant d'El-Geneina joint par téléphone.
Sous couvert de l'anonymat, un autre habitant dont la maison se trouve à trois kilomètres de Hay al-Jabal a confirmé avoir entendu des tirs.
Lundi soir, les autorités ont instauré l'état d'urgence et déployé l'armée au Darfour-Ouest.
Les "opérations humanitaires et les vols ont été suspendus" à El-Geneina, plaque tournante de l'aide dans la région, affectant "plus de 700.000 personnes", selon l'ONU.
En janvier, deux semaines après la fin de la mission de paix conjointe de l'ONU et de l'Union Africaine (Minuad) au Darfour, des affrontements similaires avaient fait plus de 200 morts, la plupart au Darfour-Ouest.
Le conflit a éclaté dans cette région en 2003 entre des forces du régime de l'ex-président Omar el-Béchir, destitué en avril 2019 sous la pression de la rue, et des membres de minorités ethniques s'estimant marginalisées.
Le pouvoir avait déployé des milices armées composées essentiellement de nomades arabes, accusés notamment de "nettoyage ethnique".
Les violences ont fait quelque 300.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés, essentiellement durant les premières années du conflit, selon l'ONU.
Le gouvernement de transition a signé en octobre un accord de paix avec plusieurs groupes rebelles, notamment du Darfour. Mais certains groupes insurgés de la région ne l'ont pas signé.