L'attentat s'est produit à 5h30 dans un camp de réfugiés internes à Kolofata, dans l'extrême nord du Cameroun", confie le préfet du département de Mayo Sava, Babila Akaou, joint au téléphone par VOA Afrique.
Le bilan officiel fait état de onze morts, parmi lesquels les deux kamikazes qui ont fait exploser leur charge. Ceux-ci au petit matin se sont passés pour les habitants du camp des réfugiés de Kolofata, feignant d'aller à la prière en ce mois de ramadan, précise la même source.
Il s'agit de deux hommes, un homme âgé et un homme plus jeune, explique le préfet de Mayo Sava. Les deux hommes sont venus des villages du Nigeria. "La situation est sous contrôle", rassure-t-il.
Le Général Nkoa Valère commande les troupes camerounaises au front contre Boko Haram. Les équipes de Médecins sans frontières et les secouristes se sont rapidement déployés sur le terrain pour les premiers secours.
Les victimes sont des réfugiés nigerians.
"On a recensé dix cas de blessures légères. La prise en charge sanitaire s'effectue à Kolofata. Les blessés moyens ont été évacués vers la ville de Mora, dans l'extrême nord du Cameroun. Deux autres cas critiques ont été transférés à Maroua, chef lieu de la région de l'extrême-nord, déclare le Chef de terre.
Intervenant sur les antennes de la radio nationale à la suite de cet attentat, le gouverneur de l'extrême-nord a recommandé aux responsables des mosquées de travailler en étroite collaboration avec les comités de vigilance en cette période de ramadan.
La localité de Kolofata est régulièrement la cible des attentats kamikazes attribués à Boko haram.
Emmanuel Jules Ntap, correspondant à Yaoundé