Ces victimes sont tombées dans une embuscade tendue sur l'axe Beni-Kasindi par "des ADF qui ont tué cinq personnes dont trois calcinées dans trois véhicules et deux tuées par balle", a déclaré à l'AFP Julbert Kambale, président de la société civile de Beni (Nord-Kivu).
"Nous confirmons l'attaque menée par des ADF et le bilan (de 5 morts). Nous avons trouvé trois véhicules brûlés lors de notre intervention", a déclaré le capitaine Mak Hazukay, l'un des porte-parole de l'armée dans le Nord-Kivu (est).
"Des présumés ADF ont attaqué sur la route Beni-Kasindi près de (la rivière) Semuliki. Quatre civils sont morts", a déclaré à l'AFP le major Adil Esserhir, l'un des porte-parole des Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).
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Les Casques bleus ont appuyé les militaires congolais pendant leur intervention, a indiqué le major Asserhir, "Nous avons également envoyé des camions anti-incendie à la demande de l'armée congolaise".
"Présentement, les Casques bleus appuient les FARDC (armée congolaise) pour mener des patrouilles dans cette zone", a ajouté l'officier onusien.
L'axe Beni-Kasindi est très fréquenté par des habitants de Beni qui s'approvisionnent à partir de l'Ouganda.
La Monusco a annoncé vendredi apporter son soutien à l'armée congolaise contre les présumés ADF depuis lundi, notamment avec des hélicoptères.
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Opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents dans l'est de la RDC depuis plus de 20 ans. Mystérieux et repliés sur eux-mêmes, ils sont accusés d'avoir tué plusieurs centaines de civils à l'armée blanche depuis 2014 dans la région de Beni.
La force de la Monusco est le plus important contingent onusien au monde avec un "effectif maximum autorisé de 16.215 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d'état-major, 391 policiers et 1.050 membres d'unités de police constituées", selon la dernière résolution du Conseil de sécurité.
Cette force est présente en RDC depuis 1999 mais Kinshasa souhaite son retrait définitif en 2020.
Avec AFP