La veille, l'armée avait indiqué avoir tué "dix ADF" dans une offensive contre ces rebelles ougandais musulmans.
"Nous avons malheureusement enregistré cinq morts et treize blessés" parmi nos militaires jeudi, a déclaré à l'AFP le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l'armée dans la région.
>> Lire aussi : Au moins 10 rebelles ougandais ADF tués près de Beni en RDC
Vendredi avant midi, les autorités civiles et militaires ont exposé les corps de 14 présumés rebelles ADF - étendus à même le sol - à la mairie de Beni où une foule compacte est venue voir, selon des témoignages des habitants.
"Les affrontements se poursuivent sur l'axe Mbau- Kamango, les troupes se comportent bien sur le terrain", a affirmé à l'AFP le général Marcel Mbangu, commandant des opérations contre les ADF.
Créés en 1989 pour défendre les droits de musulmans s'estimant bafoués par le régime de Kampala, les ADF ont été progressivement repoussés vers l'ouest par l'armée ougandaise, et se sont installées dans l'est de la RDC, une région riche en ressources naturelles et en proie à de nombreux conflits armés.
>> Lire aussi : Au moins 10 civils tués dans une attaque des rebelles ADF dans l'est de la RDC
Les membres de ce groupe à l'idéologie méconnue, mystérieux et repliés sur eux-mêmes, sont accusés par les autorités congolaises et la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) d'avoir tué plusieurs centaines de civils depuis 2014 dans la région de Beni.
Cette version a été remise en cause en 2015 par le Groupe d'études sur le Congo de l'Université de New York, selon lequel les responsabilités sont partagées entre les ADF et d'autres éléments armés, dont des membres de l'armée congolaise.
>> Lire aussi : Deux Casques bleus de la Monusco portés disparus en RDC
Les ADF sont également accusés de la mort de quinze Casques bleus tanzaniens dans la région de Beni en décembre 2017.
Leur chef, Jamil Mukulu a clamé son innocence le 14 mai à l'ouverture de son procès pour crime contre l'humanité devant la justice ougandaise.
Avec AFP