L’AFP qui cite des témoins, au nombre desquels un habitant et un responsable du scrutin, parle d’au moins sept morts.
Les témoins ont rapporté à la VOA que les combattants islamistes sont passés dans des villages dans ces deux états, menaçant les habitants, tirant des coups de feu en l'air pour les intimider les villageois afin de ne pas aller voter.
Le vote se déroule en deux temps. Dans la matinée, les assesseurs ont procédé à la vérification des inscriptions sur les listes. Et, dans un second temps, les électeurs reviennent voter.
Mais déjà, des défaillances du nouveau système de vote électronique ont été rapportées, ainsi que des attaques contre des bureaux de vote imputées aux islamistes dans le nord-est du pays.
L’AFP qui va dans le même sens que l’envoyée spéciale de VOA, parle des hommes armés qui ont tiré sur des électeurs devant le bureau de vote de Dukku, dans l'Etat de Gombe, vers 11h30 (10H30 GMT), faisant trois morts selon plusieurs témoins, puis ils ont exécuté un représentant du parlement de l'Etat et le chef traditionnel du village voisin de Tilen.
"La fusillade a interrompu l'opération d'identification des électeurs. Puis certains bureaux de vote ont rouvert, après le départ des assaillants" a rapporté Bala Akilu, un témoin.
"Mais plusieurs bureaux sont restés fermés parce que les électeurs ont fui, et ils sont trop effrayés pour revenir" a ajouté M. Akilu.
Abubakar Shekau, le chef du groupe islamiste armé Boko Haram, avait menacé, le mois dernier, de faire échouer le processus électoral, qu'il considère comme "non conforme à l'Islam", dans une vidéo postée sur Twitter.
"Ces élections n'auront pas lieu, même si nous sommes tués. Même si nous ne sommes plus en vie, Allah ne vous le permettra jamais", avait-il proféré.
Une vague d'attentats-suicides visant des marchés et des gares routières, ces dernières semaines, avaient laissé craindre des attaques terroristes samedi contre les électeurs.
(Des informations complémentaires de cet article proviennent de l'AFP).