Les affrontements ont éclaté dimanche entre ex-Séléka et anti-balaka, signataires en octobre dernier d'un pacte de non-agression dans la même ville d'Ippy. Les combats ont déjà provoqué la mort de plus de cinquante personnes. des civils pour la plupart.
Contactées par VOA Afrique, certaines sources locales ont indiqué que la ville s'est vidée d'une partie de sa population fuyant en brousse. Plusieurs milliers de personnes sont massées à l'église catholique et aux alentours de la base de la Minusca, la mission de l'ONU.
Jusqu'à mercredi soir, des corps jonchaient encore le sol. L'abbé Roger Stanislas Djamawa, président de la commission pour la paix et pour le développement d'Ippy, explique que "depuis dimanche jusqu'à aujourd'hui, les corps jonchent aux endroits où ils sont tombés et nous cherchons avec beaucoup de difficulté avec la croix-rouge pour les enterrer".
"On peut estimer la perte à au moins 30 corps de civils et puis, les combattants entre eux, on peut estimer à 20 également", raconte à VOA Afrique.
A Bangui, le gouvernement dit n'avoir pas encore des précisions sur ces combats. Son porte-parole, Maxime Kazagui, ministre de la communication a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse, qu'il en était informé à travers la presse.