"Quatre personnes d'un comité de vigilance d'Amchidé sont morts" à la suite d'un attentat-suicide, a affirmé à l'AFP un membre d'un autre groupe d'auto-défense actif dans cette ville située dans une zone où sévit le groupe jihadiste nigérian Boko Haram.
Composés de civils qui livrent des renseignements aux forces gouvernementales pour lutter contre Boko Haram, les comités de vigilance au Cameroun sont particulièrement ciblés par les jihadistes.
L'information et le bilan de l'attaque ont été confirmés à l'AFP par une source sécuritaire de la région jointe depuis Yaoundé.
"Je me trouvais dans mon secteur lorsque j'ai entendu une forte explosion dans un autre coin de la ville", a rapporté le membre du groupe d'auto-défense, s'exprimant sous couvert d'anonymat.
"Sur place, nous avons constaté qu'un garçon s'était fait exploser au milieu des gars du comité de vigilance", a-t-il ajouté.
"Deux membres de cette équipe sont morts sur place, un autre a rendu l'âme au camp du BIR (Bataillon d'intervention rapide, où il avait été transporté pour les premiers soins) et un autre est décédé à l'hôpital de Mora", le chef-lieu du département où se trouve Amchidé, a-t-il poursuivi.
Au Cameroun, la région de l'Extrême-Nord est confrontée depuis plusieurs semaines à une résurgence d'attaques attribuées à Boko Haram, après des mois de relative accalmie.
Le 5 août, huit civils ont été tués dans un attentat dans le village d'Ouro-Kessoum, à 2 km d'Amchidé. Mi-juillet, 15 civils avaient trouvé la mort dans un double attentat-suicide à Waza, à une cinquantaine de kilomètres d'Amchidé, également proche de la frontière nigériane.
Avec AFP