Les suspects appartiennent essentiellement à la communauté peule, a-t-on indiqué de sources militaires.
L'opération a été menée contre une localité qui est "une base arrière des fidèles du prédicateur radical Amadou Koufa", a déclaré à l'AFP une source au ministère malien de la Défense.
"Notre opération de ratissage d'envergure s'est achevée samedi à Dialloubé", a indiqué cette source. Nous avons arrêté une vingtaine de terroristes. Une personne qui menaçait l'armée et qui refusait de s'arrêter à un barrage a été tuée", a-t-on ajouté.
Selon un élu de la région de Mopti (centre), qui a salué l'opération, "à Dialloubé, à cause de la présence des terroristes, il n'y avait ni écoles, ni administration, ni dispensaires. Ils faisaient régner leur loi sur place".
"Mais nous sommes inquiets parce qu'après l'intervention de l'armée nous n'avons pas de nouvelles de plusieurs civils. Peut-être qu'ils ont pris la fuite par peur, mais c'est quand même inquiétant", a souligné cette source.
Le prédicateur radical peul Amadou Koufa a fondé un mouvement armé actif dans le centre du pays, allié au groupe jihadiste Ansar Dine du chef touareg Iyad Ag Ghaly.
Par ailleurs, selon une source policière dans la région, lors de l'intervention militaire, "des mosquées occupées par des terroristes ont été fouillées, des armes découvertes, ainsi que des motos avec lesquelles les terroristes opéraient".
Le chef d'état-major de la force militaire de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), le général Daniel Ménaouine, a indiqué le 9 février sa volonté d'être "plus présent dans le centre du pays", où doit notamment être prochainement déployé un nouveau bataillon sénégalais.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères et depuis 2015, les attaques se sont étendues du nord au centre et au sud du pays.
Avec AFP