Un militaire a été tué et onze blessés dans une embuscade de Boko Haram contre une patrouille mixte de soldats nigériens et tchadiens dans la zone du lac Tchad, dans le sud-est du Niger, a annoncé vendredi l'armée nigérienne.
"Le bilan provisoire se présente comme suit: côté amis, un mort et onze blessés. Côté ennemis: trois terroristes tués", précise le communiqué.
Le communiqué ne détaille pas les nationalités, nigérienne ou tchadienne, des victimes de ce raid mené mercredi matin par "les terroristes de Boko Haram" dans la très marécageuse zone du lac Tchad, partagée entre le Niger, le Tchad et le Nigeria.
"Des opérations de ratissage, avec des moyens terrestres et aériens, sont en cours dans la zone", assure le communiqué.
Boko Haram a mené ses premières attaques dans ce pays le 6 février 2015. La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers sont accueillis par des familles déjà très pauvres, selon l'ONU qui demande à la communauté internationale d'accroître son soutien financier.
Un total de 291 civils ont été tués au Niger et 143 blessés dans des attaques attribuées au groupe jihadiste nigérian Boko Haram en deux ans, entre février 2015 et février 2017, indique un bilan de l'ONU.
Plusieurs procès à huis clos d'un millier de présumés combattants islamistes de Boko Haram, poursuivis pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", ont lieu depuis début mars dans la plus grande discrétion au Niger.
Certains prévenus ont été condamnés de 3 à 9 ans de prison ferme, a indiqué à l'AFP le procureur de la République Chaibou Samna.
Depuis décembre dernier, 130 combattants nigériens de Boko Haram ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes, a récemment annoncé le président du Niger, Mahamadou Issoufou, affirmant que "Boko Haram est en train d'être affaibli" par la coalition des armées régionales.
Avec AFP