Les organisations financent des projets agricoles et de formation classique des réfugiés et de la population hôte.
Une manière de les rendre autonomes de l'assistance humanitaire en particulier les femmes.
Des précisions avec André Kodmadjingar, correspondant pour VOA Afrique.
Depuis 2003, plus 130 000 réfugiés soudanais installés dans les camps des trois sous-préfectures de la région du Ouaddaï - Farchana, Hadjer Hadid et Tchokoyan - sont sous la protection de la sous-délégation du HCR de Farchana. Avec la réduction de l’assistance humanitaire, le HCR et ses partenaires changent de stratégie.
Des camps de Tchololo à Souarwaga, en passant par Bredjing et Triguine, la tendance à l’autonomisation des réfugiés est perceptible à travers le financement des champs communautaires et les activités génératrices des revenus. Des centres de formation professionnelle avec différents départements ont été créés dans ses différents camps.
Pour maintenir la cohabitation pacifique, les réfugiés sont recrutés dans ces centres de formation à hauteur de 60%. Les autres 40% sont composés de locaux. Au vu de la forte demande, la durée de la formation est réduite à six mois par promotion alors qu’elle était de neuf mois.
Dame Saboura, réfugiée soudanaise âgée de 42 ans, se dit fière d’apprendre la couture au centre de formation de Tchololo. "Je veux apprendre la couture pour pouvoir ouvrir un atelier et lancer un business", explique la Soudanaise.
Une jeune dame du coin, hôtelière de formation, Nerambaye Chantal, en service à N’Djamena, a abandonné son travail pour se retrouver dans le centre de formation professionnelle de Tchololo. Mariée, puis divorcée avec trois enfants, elle a parcouru plus de 1000 km pour suivre la formation en électricité-bâtiment.
Fitimé Djouma, réfugiée soudanaise, âgée de 28 ans. Elle vit au camp de Tréguine depuis 12 ans avec ses quatre enfants. Elle opte pour la formation en saponification et teinture. Sourire aux lèvres, Dame Fatimé nous parle de ce qu’elle entend faire après sa formation : " Je vais me retrouver avec mes soeurs réfugiées pour ouvrir une petite entreprise avec elles".