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Aux Etats-Unis, le secteur privé s’intéresse aux drones


Un drone américain
Un drone américain
Les milieux d'affaires américains se sont rendu compte que les drones ne coûtent pas très cher, sont faciles à manipuler et à entretenir, contrairement aux avions traditionnels, et peuvent également effectuer des missions à haut risque, sans mettre qui que ce soit en danger.

On sait que le Pentagone s’en sert pour cibler des militants à l’étranger, mais le secteur privé pense qu’on pourrait également les utiliser pour retrouver des gens perdus dans la nature, surveiller les récoltes, gérer la faune , traiter les récoltes, ou encore livrer des médicaments ou même, un jour, des pizzas.

Mais avant d’en arriver là, encore faut-il que les autorités donnent leur feu vert. Or, l’agence chargée de la règlementation du trafic aérien aux Etats-Unis, la Federal Aviation Administration (FAA), traine les pieds. Pour l’instant, les opérateurs privés de drones doivent demander à la FAA un Certificat de navigabilité expérimental. L’agence les livre s’il s’agit d’opérations de recherche ou encore de formation.

La société privée AeroVironment a mis au point un drone surnommé « Le Puma », et souhaite l’aval de la FAA pour lancer ses opérations, explique un responsable, David Heidel. « Comme nous l’avons annoncé il y a quelques semaines, nous allons rechercher auprès de la FAA la classification de catégorie restreinte qui nous permettra de déployer le Puma dans la région de l'Arctique, où il nous permettrait de surveiller des déversements de pétrole, la faune sauvage, ou encore les côtes », explique M. Heidel.

Les fabricants de drones manquent rarement l’occasion de rappeler qu’ils peuvent être convertis à des usages civils. Pour Jason Rittenhour, ingénieur à Applied Research Associates, les emplois sont multiples. “Qu’il s’agisse de prises de vue aérienne, des forces de l'ordre, de l’armée, des patrouilles frontalières, des services de lutte contre les incendies … Aujourd’hui, nous répondons aux besoins des militaires, des gardes-frontières, des pompiers et de la police » explique M. Rittenhour. Pour les unités des polices d’élite, c’est l’idéal, poursuit l’ingénieur, puisque les drones leur fournissent les vues aériennes indispensables à leurs opérations.

Il n’empêche que la FAA fait toujours attendre le secteur privé, car elle n’a pas encore déterminé comment protéger la vie privée des Américains, tout en autorisant le déploiement des drones à des fins civiles. Le Congrès pourrait s’en mêler et suspendre tout le processus jusqu’à ce que la FAA ait choisi la marche à suivre. Entre-temps, les fabricants de drones continueront de dépendre des forces de l’ordre et de l’armée pour écouler leurs marchandises.
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