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Avis de tempête sur le Real Madrid


Cristano Ronaldo lors du match contre Tottenham à Londres, le 1er novembre 2017.
Cristano Ronaldo lors du match contre Tottenham à Londres, le 1er novembre 2017.

Les écuries madrilènes prennent l'eau! Le Real vient d'enchaîner deux défaites de rang, dont la dernière retentissante à Tottenham mercredi, l'Atletico est au bord du précipice en Ligue des champions: Déjà proches de chavirer en Liga, les deux clubs de la capitale sont désormais dans les intempéries sur la scène européenne.

"La crise au Real (en Liga) s'étend à l'Europe", titre jeudi le journal Marca: jusqu'alors invaincus en C1, les hommes de Zinédine Zidane ont en effet pris une leçon de football à Wembley (3-1), encaissant au passage leur première défaite en phase de groupes depuis cinq ans!

Certes, les déboires de Dortmund, incapable de battre l'Apoel en deux rencontres, devraient permettre à la "Casa Blanca" de voir les huitièmes... Mais sans avoir convaincu.

Le tour suivant de la ligue des Champions, l'Atletico est bien loin de l'apercevoir: sans victoire en quatre matches (3 pts), son inefficacité maladive contre un Qarabag réduit à dix mardi (1-1) est dure à avaler, et laisse Chelsea (8 pts) et la Roma (7 pts) en position très favorable pour la qualification.

Pendant ce temps, le FC Barcelone gère sereinement la crise politique en Catalogne et continue de briller malgré le départ de Neymar: il compte en Liga quatre points d'avance sur son dauphin Valence, huit sur les deux rivaux madrilènes à égalité de points, et sa qualification pour la phase finale de la grande coupe d'Europe ne fait plus aucun doute.

'Une mauvaise passe'...

"Non, je ne suis pas inquiet. Et je ne serai pas inquiet cette saison", a calmé Zizou après la déroute de Wembley. "Ce n'est pas un blocage mental. C'est un passage (...). Les joueurs se sentent mal, nous passons un mauvais moment, mais la saison est encore longue et nous pouvons changer les choses", assure-t-il.

Un joueur semble se sentir particulièrement mal sur la pelouse: Cristiano Ronaldo. Comme dimanche lors du triste revers à Gérone (2-1), le Portugais n'a pas été tranchant face à Tottenham dans le "Temple du football" et a montré de nombreux signes de frustration, se gardant bien de célébrer son but en fin de rencontre.

"C'est une mauvaise passe, mais nous voulons changer ça et je suis sûr que nous allons y arriver", a réagi le quadruple Ballon d'Or. "C'est mauvais parce que nous perdons alors que nous sommes habitués à gagner", a-t-il lancé.

Méconnaissable, l'Atletico l'est autant que le Real. Mardi contre Qarabag (1-1), les Colchoneros ont eu besoin de 35 tentatives pour trouver les filets une seule fois!

...ou le 'destin' ?

"Les temps ont changé: avant, l'Atletico Madrid avait besoin de peu d'occasions pour marquer, maintenant c'est l'inverse, les adversaires ont besoin de peu d'occasions pour nous marquer des buts" a parfaitement résumé le milieu de terrain Gabi.

Le quotidien AS est plus dur encore avec les hommes de Diego Simeone: "Cet Atletico a beaucoup plus de problèmes" que son manque de buts, estime-t-il. "Il ne sait pas comment jouer, il ne montre aucun signe d'identité."

Un début de naufrage fort malvenu, pour la première saison des "Rojiblanco" dans leur nouveau stade Metropolitano (68.000 places), d'autant que les sommes investies sur Diego Costa (55 M EUR selon la presse) et Vitolo (37,5 M EUR) --qui ne seront qualifiés qu'en janvier-- ne l'ont pas été pour aller gagner l'Europa League où serait reversé l'Atletico en cas d'échec dans la Coupe des champions.

"Il faut que nous, attaquants, continuions à travailler, parce qu'en défense, cela fonctionne bien", résumait Griezmann il y a quelques jours. En effet, si les Colchoneros sont invaincus en Liga - six buts encaissés -, l'attaquant français n'a "scoré" que trois fois toutes compétitions confondues, et personne parmi les Vietto, Correa, Gameiro, Torres, n'est parvenu à le suppléer.

"Je suis le premier responsable de tout ce que génère l'équipe", a dit Simeone, qui ne parle pas, lui, d'une "mauvaise passe", mais d'un coup du "destin".

"Le destin n'est pas de notre côté quand nous sommes face au but", a lancé "El Cholo", déterminé plus que jamais à "gagner ce bras de fer avec le destin".

Avec AFP

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