. Le Barça sous l'oeil des "socios"
Le Barça et le Real ne sont pas des clubs comme les autres: géants du football mondial, ils n'appartiennent pas à un milliardaire ou un fonds d'investissement, mais à leurs "socios", supporters-actionnaires détenteurs chacun d'une petite partie du capital. Pour assurer la pérennité de la direction, il faut donc que la base soit satisfaite des performances de l'équipe... mais aussi de la gestion du club.
Or, la poussée indépendantiste en Catalogne a contraint le Barça à prendre publiquement position en faveur du "droit à décider" des Catalans, sur fond de crise ouverte entre le gouvernement central espagnol et le gouvernement régional.
Le club blaugrana se retrouve pris entre deux feux: sa posture a déplu à certaines "peñas" (groupes de supporters) à travers le monde, opposées à toute politisation de l'institution, quand d'autres supporters catalans, ouvertement indépendantistes, réclamaient à l'inverse un engagement plus ferme en faveur du séparatisme.
"Je suis l'entraîneur du Barça et je représente énormément de gens avec énormément d'opinions personnelles", a résumé mercredi l'entraîneur Ernesto Valverde.
C'est donc dans un contexte agité que se tient l'assemblée générale annuelle, programmée samedi à partir de 10h30. Le président Josep Maria Bartomeu, visé par des appels à la démission mercredi au Camp Nou, y défendra son bilan économique, plutôt solide avec un budget prévisionnel record de 897 millions d'euros en 2017-2018.
En dépit de la perte de Neymar, parti au Paris SG, le bilan sportif est aussi positif: le Barça est leader invaincu en Liga (1er, 22 pts) et peut accroître samedi soir son avance au dépens de Malaga (18e, 1 pt), dont l'entraîneur Michel Gonzalez est très menacé.
Quoi de mieux qu'une victoire pour faire oublier la politique ? Lionel Messi, meilleur buteur de Liga (11 buts), a la lourde charge d'apaiser ses supporters.
. Le Real en panne dans son stade
Cette saison, le Real Madrid semble avoir deux visages. Celui d'une équipe emballante à l'extérieur, où les adversaires se livrent davantage. Et celui d'un onze poussif à domicile, où les défenses sont plus resserrées: seulement 3 victoires en 7 matches officiels au stade Santiago-Bernabeu cette saison.
"C'est un problème, c'est clair, nous devons gagner tous les matches qui se présentent", a résumé le latéral Marcelo.
Mardi en Ligue des champions, le Real de Zinédine Zidane a concédé un nul 1-1 contre Tottenham, symbole de la mauvaise série à domicile des doubles champions d'Europe en titre.
"Quand vous gagnez, de toute façon, la barre est forcément très haute. A chaque fois, je l'ai dit et répété: que ce soit Tottenham ou les autres équipes, ils sont à 250%", a fait valoir Zidane.
Dimanche soir contre Eibar (16e, 7 pts), le club merengue (3e, 17 pts) espère enfin séduire son exigeant public. Cela vaut aussi pour Karim Benzema, pas en réussite contre Tottenham et très attendu dans la finition.
. Valence refait rêver son public
Après plusieurs saisons d'instabilité, Valence semble métamorphosé par l'entraîneur Marcelino Garcia Toral. Et tout le peuple valencien espère que le retour au premier plan du club sera durable.
"L'ambition et l'enthousiasme de nos joueurs, leur capacité de travail, tout cela nous rend optimiste", a souligné le technicien espagnol.
Valence (18 pts) pointe à la 2e place et peut consolider ce statut en cas de succès contre Séville (5e, 16 pts).
Dans ce contexte, l'Atletico Madrid (4e, 16 pts) joue très gros: le club "colchonero" ne gagne plus depuis un mois et son nul mercredi en C1 contre le modeste Qarabag (0-0) inquiète. Réaction obligatoire pour Antoine Griezmann et compagnie dimanche à Vigo!
Avec AFP